Faire ses courses, le dernier défi à la mode

Photo by Alejandro MAVVV on Unsplash

 
 

 

 

Faire ses courses, le dernier défi à la mode

Depuis quelques jours, je vois défiler sous ma fenêtre les petits utilitaires de livraison : maraîcher,
boucher, poissonnier viennent en renfort des acteurs de la grande distribution en difficulté pour absorber l’afflux de demandes. Car acheter des produits de premières nécessité est tout de même devenu sacrément compliqué : attestation obligatoire à imprimer, à renouveler à chaque sortie, sans oublier le port du masque (l’option écharpe ou foulard sur le nez est aussi très à la mode), les gants (d’hiver, en latex ou de ménage au choix également). Il faut ajouter à cela l’attente à l’extérieur des magasins pour parfois trouver les rayons qui nous intéressent… vides. 

Personnellement, l’addition de toutes ces contraintes et frustrations m’ont vite fait lorgner du côté de la livraison à domicile (d’autant que le Covid-19, version light, a décidé de ne pas m’épargner). Et si j’en crois les dernières tendances de recherches relevées par Google Trends, je suis loin d’être la seule 🙂

On voit une nette hausse des recherches pour les courses en ligne en général et le drive, mais l’option de la
livraison à domicile a réellement décollé la semaine de l’annonce du confinement et continue d’être très demandée. La demande pour de la vente directe affiche également une hausse mais plus récente et le grand marché de Rungis s’est aussi organisé pour livrer les résidents de Paris intra-muros et gagne en intérêt chez les internautes.  

Face à cette demande pour de la livraison à domicile, communes et régions ont pris l’initiative de rassembler les coordonnées des petits commerçants et producteurs en capacité de livrer qu’elles partagent sur leur site Internet un site dédié ou leur page Facebook. 

Depuis, les bonnes adresses sont partagées par la presse en ligne. Pour “Quand on a pas envie d’aller au supermarché du coin”, le très bon site Alimentation Générale invite à ne pas « céder à la tentation de ne manger que du riz ou des pâtes, au risque de devenir neurasthénique » avec cette liste de producteurs proposant la vente en ligne. 

Dans l’autre sens, aller vers le producteur est rendu possible grâce à la carte  interactive « Le marché Vert » lancée par des journalistes de la revue culture/culinaire 180c. Le compte Instagram dédié donne à voir en images les belles promesses de s’approvisionner chez ces producteurs… 

La mise en place de cette organisation est renforcée par les nombreuses publications des fédérations agricoles rassemblées entre autres sous le hashtag #OnVousNourrit ou #FiersDeVousNourrir. La démarche met en place un cercle vertueux : venir en soutien aux producteurs et répondre à la demande de denrées des consommateurs. Qu’il se prolonge après cet épisode de confinement est un souhait formulé par de nombreux acteurs des filières agricoles.

Ou comment faire d’une pierre défi deux coups ?

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